Le fact-checking (vérification de faits) apparaît dans les années 1920 aux États-Unis, notamment avec le journal Time qui commence à engager des fact-checkeurs pour vérifier noms, dates, chiffres et faits de chaque article avant parution. Le fact-checking « comme on l’entend actuellement » consiste à vérifier « a posteriori » des informations, et notamment des affirmations, portées à la connaissance de divers publiques. Il s’agit donc de prôner la transparence en indiquant si l’information est vraie ou fausse et en y apportant les preuves nécessaires.
La pratique de fact-checking s’étend peu à peu au champ des réseaux sociaux, qui prennent une place de plus en plus importante dans les pratiques informationnelles, en particulier celles des jeunes.
Le « Décodex » du journal Le Monde veille à vérifier factuellement et contextualiser les assertions des acteurs politiques et publics, et à l’expliquer de la manière la plus claire possible de sorte à ce que cela soit accessible à n’importe qui. Ils vérifient également les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux et sur divers sites ou courriers électroniques. Ils émettent ensuite une évaluation plus nuancée qu’un simple vrai/faux et indiquée par ces termes : « vrai », « plutôt vrai », « discutable », « exagéré », « plus compliqué », « faux ». Le service permet également d’entrer l’URL d’un site web et d’en juger la fiabilité en terme de diffusion d’information.
On y retrouve également des conseils pratique pour juger soi-même la fiabilité d’un site web, ou encore vérifier les sources d’une information. Ces explications sont formulées de façon simple, et sont accessibles à la compréhension de nombreuse personnes.
« Hoaxbuster », contrairement aux service précédent services qui est proposé par un journal, est une plateforme de fact-checking à part entière. Il s’agit d’une plateforme collaborative à laquelle chacun peut participer, à différents niveaux, du HoaxHunter (chasseur de Hoax, sur simple inscription) à RédacTeam (enquête puis rédaction d’article en vue d’être publié sur le site) en passant par HoaxHunter Expert (niveau expert du HoaxHunter).
Cette plateforme traite le vrai comme le faux et présente l’avantage d’indiquer clairement, dès le titre de l’article, s’il s’agit d’une information vraie, d’une information fausse, ou d’une information mêlant vrai et faux. L’article explique par la suite l’évaluation donnée et contextualise l’information. Le site dispose d’une recherche avancée qui permet d’affiner et filtrer la recherche par mots-clés en sélectionnant une catégorie (correspondant aux catégories visibles en haut de la page) et un type (témoignage, rumeur, désinformation, légende urbaine, …).
L’Agence France Presse propose « Factuel », un service de fact-checking concernant l’actualité, les informations dans le monde et concernant certaines rubriques comme la santé, l’environnement ou la politique.
« TinEye » n’est pas, ici, d’un site de fact-checking comme les précédents, puisque TinEye est un outil de recherche par image. Il permet, à partir d’une image ou de son lien à copier dans le moteur de recherche proposé, de retrouver tous les sites où elle a été utilisée et d’indiquer à quelle date. Cela permet notamment de détecter si une très ancienne image est utilisée dans un article récent pour diffuser une fausse information en l’illustrant de cette façon. Bien qu’en anglais, l’outil est accessible car simple d’utilisation, et il offre la possibilité de se placer dans la peau d’un fact-checker.
Nous vivons à l’ère de l’information, mais cela ne garantit pas que toutes les informations que nous recevons sont vraies. Et si nous travaillons également avec des vidéos YouTube, nous avons plus de raisons de douter. » YouTube Data Viewer » peut être un bon moyen de vérification. C’est un outil gratuit et open source (à usage public) qui vous permet d’extraire des informations cachées de vidéos téléchargées sur YouTube. Plus précisément, il nous donne le temps de téléchargement réel et les captures de la vidéo (ou des vignettes) que YouTube génère automatiquement. Cet outil est très utile pour vérifier si la version de la vidéo que nous avons est l’original ou s’il s’agit d’une version qui a été téléchargée a posteriori (et qui pourrait être manipulée). C’est-à-dire qu’il peut nous aider à vérifier son origine et son authenticité.