Les dégoûtés et les dégoûtants – Chapitre 34 – Traîtres et bourreaux
Georges Boudarel, traître et bourreau
Il n’était pas un soldat. Il était un fonctionnaire d’un régime pro-communiste. Il n’a jamais aimé l’armée française. Tout un tas de « bienveillants » médiatiques ont protégé le tortionnaire stalinien Boudarel… (qui soutiendra par la suite les tueurs du FLN en Algérie)…
Il ne considère pas les soldats capturés comme des prisonniers, mais comme des criminels politiques.
Il s’agit ici de viser l’esprit et de le détruire, tâche à laquelle Boudarel va exceller. Inutile de préciser que la nourriture est rationnée strictement. Elle consiste souvent en un bol d’eau chaude dans lequel nagent quelques grains de riz. Pendant que les détenus, grabataires en état de loques, comatent dans la vermine et les vers, Boudarel rend hommage au grand Staline et n’hésite pas à leur lire des passages du journal l’Humanité…
Une bien belle ordure qui aurait dû être condamnée… Les traîtres qui se battent contre leur pays, c’est fréquent, voire banal dans l’histoire des conflits. Nous les avons tous vues à l’œuvre, même pour une pandémie mondiale, à insulter et menacer de mort ceux qui ne partagés pas leurs opinions. Une seule idée en tête : faire tuer du français en croyant en tirer profit !
Mais les types qui torturent leurs compatriotes par idéologies, qui les font crever de faim, qui leur font subir un lavage de cerveau, et qui font au final que la mortalité du camp de prisonnier dans lesquels ils officient équivaut à celui de Buchenwald, c’est tout de même plus rare. Le principal ici, est moins l’alignement idéologique que les actions ignobles entreprises au quotidien par ces types, qui se prétendent « bienveillants » et accentuées par le cynisme des demandes qu’ils se croient en droit d’exiger, parfois !
C’est là qu’est le crime contre l’humanité chimiquement pur, sans liens avec les crimes de guerre. Boudarel , tout comme le font, aujourd’hui, quelques adeptes de cancel-culture, a nié l’humanité des autres, c’était un bourreau sanguinaire ! Ses compatriotes, tout comme d’autres machiavéliques manipulateurs aujourd’hui, il les a dépouillés de toute dignité humaine, il les a fait crever comme personne ne ferait crever son chien, et pendant qu’ils crevaient, ils devaient encore chanter les louanges du communisme, en subissant l’atroce dialectique marxiste-léniniste de quelques lobotomisés…
La différence entre les camps communistes et les camps nazis est là. Les tortionnaires nazis n’avaient pas d’instructions pour entreprendre une absurde rééducation de leurs prisonniers voués à la mort. Ils ne leur demandaient pas de célébrer les bienfaits du nazisme. Il n’y a eu aucun Boudarel dans les camps nazis. C’est pourquoi l’on doit se poser la question des possibles manipulations qui évitent toute forme de jugement aux actes cruels de quelques endoctrinés. Non seulement pour condamner des tortionnaires, particulièrement, inhumain, mais pour préciser la jurisprudence du crime contre l’humanité…
Boudarel était communiste, universitaire, tortionnaire et traître à la France. Il a prétendu ne plus être communiste, chose pratique lorsque l’on est confronté à certains faits ! Il est resté universitaire jusqu’à sa retraite, car l’université française n’exclut pas les traîtres ? Il a toujours nié avoir été traître à la France : il n’avait trahi, selon lui, que le colonialisme ; chose, qu’aujourd’hui, certains lobotomisés revendiquent lorqu’il s’agit de leur concept politique. En quoi consistait sa traîtrise ? Il dirigea un camp Vietminh de prisonniers français, le camp 113. Boudarel, en bon intellectuel légaliste et pointilleux, tenait beaucoup à ce qu’on sache qu’il ne dirigeait pas vraiment le camp : « J’étais l’adjoint au chef de camp, chargé de la formation politique, ce qui est très différent », expliqua-t-il en 1992 à l’émission Le Droit de savoir.
De la trahison et du meurtre à l’Université et aux honneurs, le parcours sanglant d’un commissaire politique communiste.
Le 13 février 1991, lors d’un colloque au Sénat consacré à l’actualité vietnamienne, éclata une « affaire » qui a éclaboussé l’université française et illustre la puissante influence qu’y exercèrent les réseaux et les intellectuels communistes. Ce jour-là, en effet, l’ancien secrétaire d’Etat aux anciens combattants Jean-Jacques Beucler, vétéran de la guerre d’Indochine au cours de laquelle il fut fait prisonnier et interné, quatre années durant, au camp 113, se leva et apostropha durement l’un des universitaires qui devait prendre la parole : « Vous avez du sang sur les mains ! Votre présence à cette tribune est indécente ! ». Sous les traits grassouillets de Georges Boudarel, honorable maître de conférences à l’université Paris VII-Jussieu et « spécialiste » de l’Extrême-Orient, Beucler avait reconnu « Dai Dông », l’ ancien « conseiller technique pour l’action psychologique », autrement dit commissaire politique, au camp 113, traître à son pays et bourreau de ses compatriotes.
Bon militant communiste
L’itinéraire de Boudarel est celui d’un « bon » militant du parti communiste français, auquel il adhère à l’âge de 19 ans, en 1945. En 1948, il s’embarque pour l’Indochine, où, devenu professeur, il enseigne la philosophie au lycée de Dalat, puis au lycée Marie-Curie de Saigon, tout en animant la section indochinoise du PCF. Cependant, l’heure vient où il est appelé sous les drapeaux. Refusant de servir son pays, le futur Dai Dông déserte : « Opposé à toutes formes d’impérialisme et de colonialisme, j’ai aussitôt rejoint, grâce à mes contacts communistes, la résistance vietminh », racontera-t-il en 1991 à des journalistes de Minute, d’ailleurs sidérés à l’issue de cet entretien de l’absence de remords qu’avait montré l’ancien bourreau. Car Boudarel, ayant gagné le nord du Tonkin, y prend en main, de février 1953 à février 1954, la rééducation politique des prisonniers français détenus au camp 113. « Mon rôle, a-t-il expliqué aux journalistes de Minute, consistait chaque jour à enseigner les principes de la révolution culturelle aux prisonniers. À leur inculquer les bases d’une éducation politique afin qu’une fois rentrés en France, ils interpellent l’opinion pour que cesse cette guerre injuste. » Autrement dit, à appliquer les techniques marxistes du lavage de cerveau sur des malheureux à bout de force. Comme dans tous les camps viets, même les plus faibles sont tenus d’assister à ses « cours », les techniques de critique et d’autocritique mises en œuvre créent un climat de délation et de méfiance entre les prisonniers. Pour ces derniers, le fait que le commissaire politique soit français est un facteur aggravant, puisqu’il est plus à même que les vietminh de comprendre leur psychologie.
Un pouvoir de vie et de mort
Dai Dông-Boudarel dispose d’un pouvoir de vie et de mort sur les détenus. En 1991, un survivant du camp 113 témoignait dans Minute : « Nous étions souvent interrogés pour voir si nous suivions assidûment les cours. Ceux qui répondaient mal ou ne voulaient pas suivre les cours eurent leurs rations qui diminuaient de telle sorte que, s’ils étaient déjà affaiblis, ils ne tardaient pas à mourir. » Même les mesures d’hygiène lui donnent l’occasion d’humilier et de punir, comme lorsqu’il décide de lutter contre les innombrables mouches qui, selon ses propres termes, font un « pont aérien » entre les latrines et les cuisines : « Chacun d’entre nous devait en tuer un nombre déterminé par jour, les mettre dans un bambou coupé en deux qui servaitt de boîte et les montrer au responsable du camp… Certains d’entre nous ne parvenaient pas à en attraper suffisamment. Ils étaient obligés d’échanger leurs rations de riz contre des cadavres de mouches que d’autres prisonniers, plus habiles, parvenaient à attraper en grand nombre. Et ils ont fini par mourir... ».
Inhumanité
Par ailleurs, le traître confisque au profit du vietminh les médicaments parachutés par la Croix rouge pour les soldats prisonniers, qui auraient sans doute pu sauver des vies. Décidant des « libérations inconditionnelles », qui représentent pour les détenus l’espoir d’échapper à cet enfer, Dai Dông enjoué pour briser les volontés et jusqu’aux plus élémentaires sentiments d’humanité. Accompagnant un groupe de « libérables » squelettiques, il les réunit, au bout de quelques jours de marche : « L’un d’entre nous avait volé un œuf dans un village, a raconté Claude Baylé, auteur de Prisonnier au camp 113. Boudarel nous a obligés à le dénoncer, à le juger, à le renvoyer au 113. Nous étions tellement obsédés par notre libération que nous ne tenions même plus compte de l’amitié. Impensable ce que nous étions devenus ! ». Le bilan du commissaire politique communiste est éloquent : en un an, 278 captifs meurent, sur un effectif de 320. Le taux de mortalité est plus élevé au camp 113 que dans les camps de concentration nazis. Boudarel n’en sera, pourtant, jamais châtié. Condamné à mort, par contumace, pour trahison en 1953, il séjourne en URSS, puis en Tchécoslovaquie avant de rentrer en France en 1966, à la faveur d’une loi d’amnistie.
Une « expérience » validée par l’Université
Grâce aux réseaux rouges, il devient le collaborateur de l’historien communiste Jean Chesneaux, est recruté comme maître assistant par l’université de Jussieu et comme chercheur (spécialiste de l’histoire du Vietnam…) par le CNRS. Songeant déjà à sa retraite bien méritée, il parvient même à faire valider ses années d’« expérience » courant du 19 décembre 1950 au 30 septembre 1967, en indiquant pour la période 1951-1954 – comprenant donc son activité au camp 113 : « Voyage d’études en Extrême-Orient » ! Boudarel mourra le 26 décembre 2003, âgé de 77 ans, sans jamais avoir payé pour ses crimes.
Le cas Boudarel apporte la preuve, à qui en douterait, que le procès des crimes du communisme reléve du quasi-impossible, parce qu’une « intelligentsia » dans différents pays est lobotomisée et qu’il faut une quelconque utopie en laquelle reporter son espoir pour imprégner quelques crédules dans un embrigadement utile aux fins de machiavéliques manipulateurs.
Des livres portant témoignages de tels cirque, à l’adresse des générations futures, qui s’étonneront qu’un tel aveuglement ait pu obscurcir à ce point la conscience de pays et d’individus se revendiquant défendre des droits de l’homme, sont légions. Il ne tient qu’à nous de ne pas les ignorer !