Les dégoûter et les dégoûtants – Chapitre 11 – La pression du réseautage, et le réseautage comme moyen de pression

À quel point sommes-nous obsédés par la popularité ?

Réponse : beaucoup trop ! Il semblerait que la course aux abonnés ait pris plus d’importance que le plaisir de faire notre travail.

Il parait, que les R.S. et internet sont « THE PLACE TO BE », et bien, soyons clair (contrairement à quelques manipulateurs.trices), ma sociabilité sur le réseau est la même que dans la vie :

  • Vous souhaitez que l’on se « connecte » ? Ok, tant mieux, pourquoi pas ! Allons manger un morceau…
  • Je ne vous intéresse pas ? D’accord. Hmmm, qu’est-ce que je vais manger ce soir, moi ? 

C’est aussi simple que ça pour moi. Je n’essaie pas d’entrer en relation avec chaque personne que je croise dans la rue, alors pourquoi je chercherais à me faire connaître de chaque nom qui défile sur mon feed ?

Et bien parce que : “c’est l’jeu ma pauv’ Lucette” !

Bon, j’ai joué… Parce que, quelque part, il faut bien que je l’avoue, on y est obligé lorsque l’on vous demande de créer une page pour une entité et que du jour au lendemain, on vous en écarte.

Je me suis d’abord rassuré, sans doute, en ajoutant quelques ami(e)s, anciens collègues de travail, avant d’oser “me connecter” à 3 ou 4 inconnu(e)s prétendant appartenir à des secteurs d’activités par lesquelles je pouvais être intéressé.

Puis, à cause de l’envoûtement maléfique des réseaux sociaux, je suis devenu accro au feed. En même temps, il faut bien avouer que c’est le but recherché par les sociétés éditrices. Et ce que l’on peut y lire est, parfois, si délirants que l’on se demande si ceux qui l’écrivent sont, simplement, des arnaqueurs ou qu’ils y croient vraiment ?

Petit à petit, on se rend compte que ces R.S. ne sont que des outils de propagandes pour quelques manipulateurs.trices en manque de se faire dorloter l’égo. Chaque jour, on peut se rendre compte que la vie des individus s’y trouvant ne consiste qu’à obtenir le plus grand nombre d’abonnés, le plus rapidement possible, ou de faire signer des pétitions, en moins de temps qu’il ne faut pour lever une pâte à pain, ou d’acquérir le chiffre d’affaires d’Amazon dès le premier mois d’activité. 

TOUJOURS PLUS, TOUJOURS PLUS VITE ! Calmos Ramos.

Certes, c’est une destination de rêve. Mais personnellement, ce qui m’intéresse, c’est le voyage. Aujourd’hui, victime de handicaps (qui plus est invisibles), ma situation va changer, elle ne va plus être, aussi stable, qu’auparavant. Moi ce qui m’intéresse, ce sont les chemins de traverse. L’intuition, l’égarement, les détours, et les rencontres inopinées.

Tout cela, ça ne colle pas vraiment à l’univers des R.S., je le sais. Mais je ne vais pas passer mon temps à commenter chaque post pour rétablir certains faits. Tant pis si ça n’attire pas grand monde sur mon profil. En même temps, c’est toute la logique de quelques « mougeons », adorateurs de cancel culture, et particulièrement ouverts à discuter (malgré, ce qu’ils prétendent).

Je comprends bien que se former à toutes les méthodes soit rassurant, et je comprends aussi bien que ces méthodes soient un vrai business pour quelques manipulateurs. Depuis notre première année à l’école, le nombre de nos amis a son importance dans la cour de récré. C’est pareil sur les réseaux : le nombre de nos « abonnés » assoit notre légitimité, et dézingue malheureusement celle de néophytes, qui ne sont, peut-être, pas moins légitimes pour autant ! Mais, franchement, là, c’est grave !

Alors, can we arrêter de se presser le citron, please ?

Qui sait, je suis peut-être, plus efficace que quelques influenceurs qui comptent des milliers de relations… Au diable l’algo ! J’écris ce que je veux et quand je veux ! Et maintenant, suivons des personnes de différents horizons, sans chercher à nous enfermer dans une bulle de filtre en ne recherchant, uniquement, que des individus proches de nos valeurs et de nos centres d’intérêt, pour mieux se faire cajoler l’égo ou remplir quelques objectifs d’individus manipulateurs et machiavéliques.