A-t-on « gonflé » le nombre de décès COVID ?
Ce qu’on lit, encore, parfois :
❶ Les décès attribués à la COVID-19 seraient des décès attendus.
❷ Ils seraient dus aux causes habituelles de décès.
Ce que cela impliquerait :
❶ Il n’y aurait pas de surmortalité. ➜ On sait qu’il y a bien une surmortalité, et qu’elle est importante. Mais admettons.
❷ Les décès attribués à la COVID-19 auraient été « prélevés » ailleurs.➜ Cela devrait se voir assez facilement, on va donc vérifier.
Méthode :
En prenant l’exemple des USA, parce que les chiffres sont assez complets.
Si l’on considère les sept causes de décès les plus fréquentes au cours des cinq années précédant la COVID, dont voici les moyennes annuelles :
❶ ~ 646 000 ➜ Maladies cardiaques
❷ ~ 598 000 ➜ Cancers
❸ ~ 164 000 ➜ Accidents
❹ ~ 157 000 ➜ Maladies respiratoires chroniques
❺ ~ 145 000 ➜ AVC
❻ ~ 118 000 ➜ Alzheimer
❼ ~ 83 000 ➜ Diabète ➜ Les maladies cardiaques et les cancers représentaient près de la moitié des décès. ➜ L’ensemble de ces sept causes représentaient plus des deux tiers des décès.
Si l’on considère deux périodes :
❶ 2015 à 2021, afin de voir si ces causes habituelles ont diminué avec l’arrivée des décès COVID-19.
❷ 2020 et 2021, afin de voir si les pics de mortalité COVID-19 ont eu une influence sur les deux principales causes de décès hors COVID-19.
Ce que l’on constate :
❶ 2015 à 2021
✔︎ La somme de ces sept principales causes de décès n’a pas diminué depuis 2019.
✔︎ Les décès par cancer sont restés parfaitement stable.
✔︎ Les décès par maladie cardiaque ont explosé.
❷ 2020 et 2021
✔︎ La COVID-19 a surpassé les deux principales causes de décès a plusieurs reprises.
✔︎ Les pics n’ont eu aucune influence sur les décès par cancer.
✔︎ Les pics ont systématiquement été accompagnés d’une augmentation des décès par maladie cardiaque, ce qui semble logique puisque ces décès sont des événements aigus qui sont pris en charge par… Les services d’urgence et de réanimation, débordés par les patients COVID.
Conclusions :
Il semble hautement improbable que les décès COVID-19 aient été « prélevés » sur des causes habituelles de décès.
Les tenants de cette théorie doivent nous expliquer de quoi ces 950 000 personnes sont décédées, si ce n’est pas de la COVID.