L’Europe peut-elle se passer du gaz russe ?
L’Europe peut-elle se passer du gaz russe ? (europa.eu)
« Selon certains posts Facebook vites republiés et propagés, sans la moindre vérification, par nos représentants syndicaux (et là, il me semble que l’on peut tous les mettre dans le même paquet) à la solde de puissances étrangères :
GAZ RUSSE : En 2022 , Il existe moins de 600 méthaniers. C’est à dire des navires spécialisé dans le transport de gaz avec une capacité moyenne de 140.000m3 de gaz. Le plus gros méthanier a une capacité de 260000m3, il dessert des produits gazier quataris. Faisons un calcul simple : 600 méthaniers x 140000m3 = 84.000.000 m3 de gaz. C’est à dire le nombre de navire transportant le gaz mondial peut livré 84 millions de mètres cubes chaque mois. Donc : 84.millions de mètre cubes x 12 = 1.008.000.000 m3 ans. La Russie livre 150 milliards de m3 par ans à l’Europe. L’union européenne, c’est tous de même 27 pays. « Grossomodo », il faudra que les usa détiennent d’abord tous les bateaux de transport de gaz de la planète et il faudra encore que tous ces bateaux soient en mesure de faires 4 voyages par ans pour approvisionner l’Europe. Et une fois le gaz liquéfié livré, il faudra encore procéder à le rendre en gaz vu qu’il est en état liquide, prenant en compte le transport et la transformation du gaz la facture sera 4 voir 6 fois plus chère que le gaz russe. Considérons que le États-Unis veulent combler cette dépendance en livrant 150 milliards de m3 à l’Europe. Ils leur faudra 6000 navires méthaniers, ainsi que 1790 voyage par navires, sauf qu’un voyage entre les usa et l’Europe dure en moyenne 1 mois pour ce genre de navire. Donc en aller et retour il faudra que les 6000 navires fasses chacun 8 voyages par ans pour combler se vide. Cette analyse, juste pour que vous ayez une idée de la dépendance européenne en gaz russe. NB : Les besoins chinois en gaz, sont de 160 milliards m3 par ans, soit plus que la consommation Européenne annuelle. Conclusion : se passer du gaz russe dans une « décennie » pour ne pas dire un avenir proche est une utopie pour les Nations Européennes. Jean Coffie Cyberactiviste géopoliticien spécialiste des questions de défense et de sécurité » – (« Eh bien, avec des experts pareils, et encore faut voir le texte original, la planète est sauvé ! »)
Comment faire dire ce que l’on veut à des chiffres en partant d’une base vraie, les 150 milliards de m3.La stratégie européenne est de compenser sur ce volume 1/3, soit 50 milliard de m3, par du gaz liquéfié. La part USA serait de 15 milliards, soit une augmentation de plus de 65% de leur livraison. C’est en cours et l’augmentation actuelle est prêt de 50%.Le restant devant venir principalement de l’Afrique du Nord, Égypte et moindre mesure des émirats & Co. Une rotation d’un méthanier est bien plus rapide en Méditerranée qu’en Atlantique et le coût est bien bien moindre. Ce volume plus conséquent c’est accompagné d’une augmentation des zones de stockage et transformation en Europe. C’est aussi une limitation importante. Pour les 100 milliards de m3 manquant une grosse partie est prévue en bio méthane. Aussi, dans l’article, ne compare-t-on pas des m3 de GNL transportés par bateaux, avec des m3 de gaz (sous forme gazeuse) transportés par les gazoducs ? Le rapport est de 1 pour 600.
Ils sont complètement faux ses « calculs simples ». Une recherche rapide, nous donne ces chiffres : gaz « gazeux » comprimé (dans les gazoducs) : 0,8 kg/m³. Gaz « liquéfié » (dans les bateaux) : 422 kg/m³. Donc 1 m³ de gaz par bateau équivaut à 527 m³ de gaz par gazoduc. On ne peut donc pas comparer ces deux types de gaz comme il le fait. Ses résultats sont 527x plus grands que la réalité. J’ai pas tout lu sa démonstration foireuse vu que ça part sur des bases complètement fausses, mais il conclut par un besoin de 6000 navires : vu qu’il se trompe dans les chiffres surestimés 527x, on peut déduire à la louche que suivant son raisonnement, environ 12 bateaux suffiraient au lieu des 6000 annoncés. Bref, une sacrée différence (mais à tout les coups il fait d’autres erreurs de raisonnements). Il devrait corriger sa signature : « Jean Coffie Cyberactiviste, géopoliticien spécialiste des questions de défense et de sécurité, mais pas très fort en calcul ».