Les dégoûtés et les dégoûtants – Chapitre 37 – L’enfer de pitesti
La Securitate, police politique roumaine, a utilisé lors des interrogatoires les méthodes « classiques » de torture : passages à tabac, coups sur la plante des pieds et suspension par les pieds, tête en bas. A Pitesti, la cruauté des tortures a dépassé de loin ces méthodes : « Toute la gamme — possible et impossible — des supplices fut pratiquée : diverses parties du corps étaient brûlées à la cigarette ; des prisonniers avaient les fesses nécrosées, leur chair tombait comme celle des lépreux ; on en forçait d’autres à avaler toute une gamelle d’excréments et, quand ils vomissaient, on leur rentrait leur vomissure dans la gorge.
L’imagination délirante de quelques membres de la triade noire, couvert par un régime politique, parfaitement ouvert aux délires de quelques individus en faisant partie, se déchaînait tout particulièrement contre les étudiants croyants qui refusaient de renier Dieu. Certains étaient « baptisés » tous les matins de la façon suivante : on leur plongeait la tête dans la tinette pleine d’urine et de matière fécales, tandis que les autres détenus psalmodiaient autour la formule du baptême. Pour que le supplicié ne se noie pas, on lui sortait la tête de temps en temps et on le laissait brièvement respirer avant de la lui replonger dans le magma. L’un de ces « baptisés », qui avait été systématiquement torturé de la sorte, avait acquis un automatisme : tous les matins, il allait de lui-même plonger la tête dans le baquet, à la grande joie de ses « rééducateurs ».
Quant aux séminaristes, on les obligeait à officier dans des messes noires misent en scène, surtout pendant la semaine sainte, le soir de Pâques. Certains faisaient les chantres, les autres les prêtres. Le texte de la liturgie était, évidement, pornographique. Il paraphrasait de manière démoniaque l’original. La Sainte Vierge était appelée « la grande putain » et Jésus « le connard qui est mort sur la croix ». Le séminariste qui jouait le rôle du prêtre devait se déshabiller complètement, on l’enveloppait dans un drap maculé d’excréments et on lui accrochait, au cou, un phallus confectionné avec du savon et de la mie de pain, le tout saupoudré de DDT.
V. Ierunca, Pitesti, op. cit., p. 59-61
Une grande initiative qu’une jeune équipe de prêtes à préserver ! Quelque chose qui ne devrait pas être oublié. Notre avenir dépend des leçons que nous permettons à l’histoire de nous enseigner et notre présent ne peut devenir significatif que si nous nous souvenons du bon et du mauvais du passé.
Un lieu de souffrance ! Ça semble daté d’il y a longtemps, mais ce n’est pas le cas ! Bravo à la Roumanie qui sait regarder son passé dans les yeux ! Le centre de détention de Pitesti se trouve sur le chemin de Bucarest à Sibiu. Il vous permet de réaliser d’où vient la Roumanie… Un régime communiste, il y a encore quelques années seulement. Cela nous aide à apprécier les énormes progrès réalisés par la Roumanie et comment tout peut changer du jour au lendemain lorsque quelques individus de la triade noire s’emparent de quelques pouvoirs.
C’est un endroit spécial. Beaucoup de « yakafokon » devraient lire et parler avec les gens pour découvrir l’histoire de l’endroit. Alexandre soljenitsyne a déclaré que c’était la pire et horrible expérience faite dans le goulag communiste. Mais combien, ont, déjà, oublié l’époque ! C’est comme ça…
Un voyage émouvant dans l’histoire du communisme ! Un passage conseillé pour quelques supporters à la mémoire courte…
La visite transmet les horreurs de l’expérience Pitești sans être sensationnaliste ou se livrer au porno violent. L’hôpital a été transformé en une belle chapelle où les services orthodoxes ont maintenant lieu. Si vous ne parlez pas roumain, vous pouvez appeler à l’avance pour organiser une visite dans une autre langue.
La prison la plus terrible de l’histoire : il s’agit d’une prison roumaine qui a connu les atrocités les plus horribles pendant la période communiste, à travers un programme connu sous le nom de « expérience Pitesti ». Les détenus ont subi des expériences humiliantes à travers la torture et la violence dans le but d’obtenir leur rééducation. La prison ne conserve pas beaucoup d’éléments de cette époque, mais elle conserve le souvenir de ce qui s’y est passé, c’est pourquoi sa visite est intéressante pour réfléchir aux atrocités commises par l’être humain tout au long de l’histoire. La visite est gratuite, bien qu’un don puisse être fait.
Le musée commémoratif est situé à l’intérieur d’une véritable prison communiste où les communistes ont utilisé des actions extrêmement violentes contre les étudiants anticommunistes entre 1949 et 1951. Le nouvel horaire pour les visites est du jeudi au dimanche, de 11h00 à 18h00. Il y a aussi une librairie à l’intérieur. Il peut être visité gratuitement, ils ont une application que vous pouvez utiliser comme guide et vous pouvez également profiter d’une visite guidée qui est le meilleur moyen d’en savoir plus sur les conditions dans cette prison et les histoires des emprisonnés. Les enfants de moins de 12 ans ne sont pas autorisés à l’intérieur parce que le sujet est trop violent pour eux.
Une visite marquante à ne pas rater si vous êtes de passage à Pitesti ! Si vous êtes intéressé d’en apprendre plus sur le communisme, une visite dans cette prison s’impose… « Étant franco-polonais et après avoir visité Auschwitz à plusieurs reprises, je ne pensais pas qu’il y ait eu pires tortures dans ce monde et cette prison m’a beaucoup questionnée. Si vous voulez en apprendre plus sur le communisme en Roumanie et ces sombres histoires, allez-y ! »