Les dégoûtés et les dégoûtants – chapitre 4

Nous pensons que ”La République est devenue pourrie” ? Grosse erreur, zéro pointé même ! Ça n’a jamais cessé, seules les têtes des guignols, que nous élisons (enfin, tant que l’on reste en démocratie), ont changé sur le devant de la scène… Mais sont-ce les, les véritables puissants ou juste des pantins aux ordres d’autres pantins ? Alors, gardons bien précieusement, notre carte d’électeur, elle nous permet de passer nos nerfs en changeant régulièrement de marionnette. Et puis sans cette illusion, ce serait le chaos et le chaos, ça fait peur…

D’ailleurs parlons d’élections, tient. En France, le mode de scrutin des élections législatives est actuellement un « scrutin uninominal majoritaire à 2 tours ». Que penser de ce mode de scrutin ? Premier souci, il ne permet pas à tous les partis politiques français de représenter leurs partisans : déjà la Démocratie est, de ce fait, en défaut. C’est, normalement, un régime politique dans lequel le peuple est souverain et même si la définition reste susceptible d’interprétations différentes, la formule d’Abraham Lincoln reste celle qui est la plus proche de notre interprétation française en affirmant que la démocratie est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ». C’est le préambule de notre Constitution de 1958.

Devant cette interprétation, nous ne pouvons que constater que le principe « premier » de notre Démocratie est remis en question. En effet, ce mode de scrutin ne permet l’élection que des représentants de « 2 grands partis » en éradiquant les petites formations du paysage politique français. Résultat : une pseudo alternance Gauche/Droite, plutôt une alternative dont tout le monde sait aujourd’hui qu’elle n’apporte rien de nouveau, absolument rien ; mais permet simplement ‘’au bon peuple français’’ de passer « ses nerfs » en rejetant (pour un temps !) telle ou telle tendance. Faut-il évoquer l’alliance (contre-nature, mais de faits) de ces 2 visions de la société qui s’unisse sans vergogne pour éliminer un troisième larron (parti) qui leur enlèverait la gamelle… Avec l’alternance et en patientant confortablement dans l’opposition, en étant contre, finalement tout, sans être constructif, ça ne dure qu’un temps et après, on revient… Par ce fait, est-ce, encore, de la Démocratie ou cela mène-t-il, directement et simplement, vers quelques extrémismes dont nous ferions tous bien de nous méfier ?

Et c’est, quand même, un peu ce à quoi nous pouvons assister, méduser par les comportements illogiques de quelques militants ou candidats en mal de domination. La carte d’électeur ouvre droit, désormais, à choisir son populisme/populiste préféré, mais la rationalité, dans tout ça, elle est passée où ? Apparemment pas chez ceux qui succombent aux arguments ou menaces de quelques gourous en manque d’adulation prêts à faire fît de valeurs morales pour satisfaire les égos les plus vils.

Sinon, certains populistes prétendent à un échange pur et simple, régulièrement, sans élections, afin d’économiser des sommes fabuleuses servant à gruger le pauvre électeur… Mais bon, confierez-vous l’avenir d’une nation au premier clampin venu, après avoir constaté, avec quelle facilité, des personnages, prétendument aguerris, se font manipuler pour quelques voix ?