Les dégoûtés et les dégoûtants – chapitre 1
Cela fait, parfois, beaucoup d’incidents dont on peut se demander la raison, il faut malheureusement retenir que la démocratie est impuissante face à l’abjection de quelques-uns de ses représentants lorsque ceux-ci préfèrent la facilité du mensonge et ne pas assumer leurs décisions.
Lorsque des représentants élus préfèrent défendre les actes abjects de certains, il convient de s’interroger, sur les faits : « Est-ce, encore, l’heure de laisser faire sans protester ? », « Est-ce raisonnable d’abandonner, ainsi, le cœur de la démocratie aux pires représentants de celle-ci ? Étrange paradoxe.
Les institutions sont-elles impuissantes à empêcher les débordements, voire les abjections de ses membres, quand ceux-ci sont constatés ?
Toute une population en est réduite, aujourd’hui, à espérer que la Justice se saisisse de quelques « affaires ». Le pouvoir législatif, les élus du peuple, doivent donc s’en remettre au pouvoir judiciaire, si celui-ci n’est pas aussi atteint par ce mal, car il ne peut, ne sait sanctionner ni même simplement examiner les cas des siens.
Le statut de parlementaire, ainsi que d’autres fonctions, permettent, en effet, toutes les dérives. Il les protège même. On l’a tous vécu à un moment avec des individus vociférant leurs propres règles, dénigrant, ainsi, des lois qui autorisent la vie en société. Que ce soit dans un hémicycle ou ailleurs, on a connu les outrances de ces personnes. Le Poujadisme est de retour ? Celui qui dénoncer déjà une classe politique en place et un grand complot. Finalement, n’est-ce pas de ces derniers que nous sommes les plus proches héritiers ?
Le monde politique et d’autres en est réduit, plus que probablement, à attendre que la démocratie et le vote populaire tranche la question et renvoie des tristes individus à leurs délires manipulateurs… Sans passer par une certaine immunité, cette fois.
La Démocratie, comme l’expression de celle-ci, reste une chose fragile.
Résonne curieusement la sentence de feu Pol Vanden Boeynants : dans la politique, quand tous les dégoûtés seront partis, il ne restera que les dégoûtants. C’est un peu malheureusement le sentiment que l’on a quand le cœur de notre démocratie est déserté par de véritables représentants intègres. 
